Dictionnaire topographique de Damas à l’époque médiévale

ARP1 – EPHE

Damas est une des grandes cités de Méditerranée qui a, sur la longue durée, une très riche histoire et qui a préservé également des vestiges importants de ce passé, ce qui lui a valu une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Elle fut au Moyen Âge, une des plus grandes villes du monde musulman, capitale sous les Umayyades d’un Empire s’étendant de l’Indus à l’Andalus, puis à nouveau à l’époque des Croisades et sous le règne du célèbre sultan Saladin, capitale d’un Empire couvrant tout le Proche-Orient. La documentation permettant d’écrire l’histoire de Damas au Moyen Âge est particulièrement abondante et comprend aussi bien des chroniques, des histoires urbaines, des dictionnaires biographiques des personnalités de la cité que des documents d’archives et quantité d’inscriptions provenant des monuments et des cimetières. Nombre de monuments de la seconde partie du Moyen Âge ont également été conservés offrant le témoignage unique de la configuration des différents quartiers.

Une très longue tradition est attachée à l’EPHE concernant les études sur la ville de Damas depuis les travaux pionniers de Jean Sauvaget qui écrivit la première histoire de Damas à l’époque médiévale et dressa le premier inventaire des monuments islamiques jusqu’au programme de publication des archives de la Grande Mosquée de Damas conservées à Istanbul lancé dans les années 1960 par Janine Sourdel et qui poursuit avec la collaboration de Jean-Michel Mouton. Plusieurs doctorants de l’EPHE travaillent actuellement sur la ville de Damas et de la Syrie aux époques umayyades, abbassides, ayyoubides et mamloukes.

 

Pourtant contrairement aux autres grandes villes du monde musulman médiéval (Le Caire, Bagdad), nombre d’instruments de travail font défaut et le projet présenté ici vise à combler une lacune. Il porte sur la constitution d’un dictionnaire topographique de la ville de Damas et de son oasis, la Ghouta à l’époque médiévale. Il s’agit de répertorier l’ensemble des toponymes apparaissant dans la documentation médiévale et de les présenter sous forme de notices disposées selon un classement alphabétique. L’évaluation qui peut-être faite du nombre d’entrées se situe aux environs d’un millier et comprend :

–       Les édifices clairement identifiés : édifices simples portant un nom (bayt ou dâr), les palais et résidences princières, les édifices religieux (mosquées, églises, synagogues, madrasas, zâwiyah, khânq